Ich bin un beignet

Street pochoirs sur MES murs !

Kreuzberg n'est pas réputé pour la propreté de ses murs, et on avait déjà trouvé un élément de réponse dans la relation entre prix du mètre carré et blanchitude de la façade (je vais arrêter avec les 'tude, promis !). "Saubere Wände = höhere Mieten" comme ils disent.
Du coup, une gentille équipe de tagueurs locaux passe régulièrement pour rafraîchir leurs blases, ce qui me vaut de nombreux "SO 36" ou "Xberg 36" ou "36 je sais pas quoi". [SO 36 était l'indicatif postal de mon quartier, resté aujourd'hui comme une espèce de marque de fabrique identitaire cool et branchée, je vous rapporte des T-shirts si vous voulez]

Révolution depuis la semaine dernière, mes voisins ont découvert le pochoir.On le croyait exclusivement réservé à Mitte et Prenzlauer Berg, et ben non, il débarque, et je trouve ça nettement plus sympa. Ca fait même un peu cool people d'avoir ça sur sa façade, genre "Ouais mon pote Artiste est venu dîner vendredi, ils nous a offert sa dernière Oeuvre en avant-première" .

Du coup ça m'a donné envie de repartir à la chasse au street art, armé d'un simple téléphone pseudo-APN...

Faudrait quand même que je vérifie ce que c'est que ce SFHIR...

Stil In Berlin

Après FaceHunter, un petit tour chez StilinBerlin, même concept, mais cette fois-ci exclusivement dédié à Berlin.
L'occasion de se faire une idée plus précise des gens qu'on peut cotoyer dans la rue ou dans les endroits branchés (=n'importe quel bar, le concept de hype n'est pas très prisé ici, c'est plus un état général).
Des modèles qui ne sont pas nécessairement exceptionnels, juste le quidam moyen, et ça suffit amplement.

Si j'avais un APN, je m'attaquerais volontiers à la tâche, je ne serais pas de trop pour essayer de rendre une image de ce que représente le style dans une ville ou chaque individu n'obéit qu'à la seule dictature de ses envies.

Mode de vie

Hier, deux illustrations des différences profondes entre les modes de vie berlinois et parisiens.
Un hors-série du très sérieux Frankfurter Allgemeine consacré aux études. Amusant puisque dans les pages de conseils par branches porteuses on trouve les habituelles 10 pages pour banque/finance, la même pour le marketing, et directement après... 10 pages sur les métiers de la musique, suivis de 10 autres pages sur littérature et édition. Y'a pas que les sous dans leur vie...

On a aussi fêté les 4ans de la Möbelfabrik, un endroit bien fou à Rosenthaler Platz (Brunnen Str. 10). Pour ceux que ça tente, ça continue encore ce soir et demain soir, avec notamment Stylewalker en dj set samedi. On y a rencontré Niklaas, un pote d'Hélène... 40 ans bientôt, suédois berlinois, un gosse, bosse dans les fibres optiques la journée, mixe et joue du sax la nuit, entre deux pétards. Accompagné de ses potes aux platines : un dentiste et son assistante, normal.
Ici les gens ne bossent pas pour rien : juste de quoi subvenir au plus important - la vie en dehors du boulot, pouvoir continuer à profiter de Berlin, peu importe que le compte en banque soit fourni, tant qu'il n'est pas dans le rouge et que je peux vivre décement, en m'éclatant à 100%.

Un truc qu'on a du mal à imaginer en France, ou alors ce mec là est tout de suite un marginal.

Mr A @ Prenzlauer Berg

Celui-là ça fait un bout de temps qu'il me nargue, sur la porte du 103Bar.

"Une bonne adresse pour un club sandwich ou une soupe thaie." (Guide Mikelin)

Le 103, c'est d'abord un club sympa de Berlin Est, et puis le proprio a décliné son truc dans un bar de la Kastanien Allee ; il a racheté récemment le Bötzow Privat, un petit troquet berlinois bieeeeeeen sympa.

Merki André !

Sonnabend sur la terre (sous et sur l'eau aussi)

Je fais court, il est tard... Samedi soir très berlinois, et donc forcément fou...
On commence au vernissage/teuf de Karen Jesaisplusquoi, où les gens avaient tous décidé de se fringuer années 20. Je croise Roman d'Energylab, très sympa, ainsi que les mecs du Kunsthoff.
Départ tardif pour le Watergate, incrustage sauvage très réussi dans the boîte de Berlin, le culot a du bon, je zappe la queue et la caisse, mais déçu à l'intérieur, donc raus, direction sous le pont d'à côté, où on entend des bruits suspects...
Normal, une fête improvisée avec une centaine de personnes en transe ; l'organisateur/dj proteste "contre les tarifs exorbitants des boîtes (10 euros max) et les files d'attentes de 40 minutes".

Il pleut fort, donc aller-retours entre le watergate où joue M.A.N.D.Y. et le pont (grâce à ce système de tampon, pas de "toute sortie est définitive", il y a même des gens qui se pointent à 23h en boîte pour choper le fameux tampon et ne revenir qu'à 4h, cf Berghain).
Rentré tard, après un traditionnel afterkebab sur coin de trottoir...

Dimanche, expo à la Hype Gallery qui squatte le Café Moskau, mais ça c'est une autre histoire, bonne nuit les petits.

Erasmus : l'amour vache

Il parait que les études à l'étranger sont l'occasion d'apprendre une langue, de découvrir une culture.
Je me demande si les universités l'entendent de cette oreille, vu la très basse teneur en allemand des résidences universitaires pour Erasmus, aka Studentenwohnheim.

Si on prend le cas de Sigmundshoff, où j'ai passé la soirée hier, je ne pense pas que les habitants fassent énormément de progrès en allemand. En anglais approximatif, oui, sans problème. En italien ou en espagnol, pourquoi pas.

Le problème, c'est que ces parcs à erasmus sont très sympas... Ce qui ne pousse franchement pas leurs habitants à rencontrer de vrais berlinois qui parlent un vrai allemand.
On pensait que les français étaient les pires dans le style, mais non, les espagnols sont un cran au-dessus, avec un niveau de langue encore pire que le nôtre, et surtout une tendance à ne surtout pas se mélanger avec les autres nationalités... De là à cotoyer des allemands, faut pas rêver non plus !
Tout ça pour dire que les soirées Erasmus sont vraiment très sympas, mais bon, le coup du troupeau beuglard qui traverse la ville en 15 langues pour se retrouver dans une boîte standardisée (je suis certain que c'est le même patron pour toutes les boites "erasmus" d'Europe), nein danke !

Programme chargé ce soir : commençage par Tosca à l'opéra, vernissage/party de Karen Kiezgoeren au Waldohreule, passage à une Abschluss party, finissage au Watergate...
OST : Daft Punk is playin' at my house (DP rmix)

StreetRat(s)

Beaucoup de street art à Berlin, comme il se doit pour une ville qui se veut underground. On croise à chaque porte cochère des pochoirs plus ou moins street, plus ou moins art. Notamment beaucoup de rats,il faut dire qu'ils sont nombreux dans les parcs et les rues de Berlin...

 

A ma gauche, un rat Mary Poppins berlinois surpris à Mitte ;

 

à ma droite, une oeuvre de Bansky, croisée chez Darkplanneur.

Eva & Adele, égéries berlinoises, croisées au Hotel Bar le soir de mon anniversaire.

Post-report WE

On commence le week-end autour d'une (ou 4, je ne sais plus) bière au Oder Entweder, petit café avec terrasse et verdure à Prenzlauer Berg. Précisons que la pinte coûte 2,5 euros, ce qui est relativement cher...

Ce soir, c'est l'ouverture de l'Art Forum à Berlin. On a snobé le vernissage, et ce malgré une invitation en bonne et due forme, une fois n'est pas coutume. Concentration sur l'after-party officieuse qui se trouve quelque part autour d'Alexander Platz, dans un immense Carwash. La bière est là, la musique par contre fait un peu défaut, mais bon, mes oreilles s'assouplissent après quelques verres...

2h du mat', les fûts sont vides, on met les voiles pour un bar avec une petite troupe d'artistes et de galéristes locaux, pour atterrir au Haus Bar, le pays où la bière est moins chères. Les Berlinois sont bizarre, ils ont la facheuse manie d'alterner pintes et shots de Jägermeister, une liqueur médicamenteuse plus que douteuse mais très fashion depuis quelques temps. Un doux mélange qui garantit une belle barre dans la tête le lendemain.
Rentré tôt : 5h du mat' !

Samedi, beaucoup plus calme, après-midi consacré aux visites de WGs, pour changer... Concert le soir à Kreuzberg (quartier turco-branchouille) d'un groupe de vieux français qui reprennent les grands tubes de notre varièt' à nous. Pas top, mais les allemands adorent ça. J'ai même eu la chance de tomber à la radio sur un morceau de Joe Dassin, auf deutsch bitte !
Rentré tôt : 23h (pas le même tôt)

Dimanche, réveil tardif, petit déjeuner solide, à l'allemande... Une bonne partie de l'après-midi occupée à lancer, relancer et organiser les visites de la semaine ; l'autre partie plus agréable au Flohmarkt (marché aux puces) du Mauerpark : un joyeux bordel où hippies, beatniks, punks et bobos locaux se refilent leurs meubles et fringues de l'avant 1989 ; tout ça entrecoupé de cafés en plein air en mode transats, djs, wursts, bières et pétards... Typisch !!

Défaodé (dvd) allemand pour clore le week-end : Sommer vorm Balkon, un "klappisch" triste mais tellement berlinois !

Lundi, ça recommence...
Mardi, c'est férié !! Ce qui ne change pas grand chose pour moi...