J'imagine que ça doit être la même chose dans la plupart des villes étudiantes : chaque petite chose se transforme très rapidement en occasion de faire la fête.
Berlin ne déroge pas à la règle, d'où la foultitude de "wg parties", ces teufs plus ou moins préparées dans des colocs plus ou moins teufables (la mode est aux néologismes, non ?).
Ca va du pot à effectif restreint dans lequel on reste piégé de longues heures à s'ennuyer, à la "rave à la maison" dans une Fabriketage où les maîtres des lieux font payer l'entrée plus cher que certaines boîtes (mais pas Maria, t'en fais pas tu restes la plus chère de toute).
Les principes de bases sont le plus souvent respectés : ouvertitude (de la porte : chacun ramène ses potes qui eux-mêmes ramènent les leurs, et ainsi de suite), alcoolitude (mieux vaut prévoir large), droguitude (douce et dans les coins, puis plus dure et moins en coin), tarditude (impossible de virer les derniers déchets avant 7h du mat') et enfin bordélitude, le plus important, je vous fais pas de dessin.
Samedi soir, et ben y'avait tout ça.
On ne connaissait pas les gens qui vivaient dans cet appart de fou. Ces gens ne connaissaient pas la moitié de leurs invités, on a décompté pas moins de 8 nationalités.
Un des nombreux balcons était réservé à une exposition de caisses de bières en mode vidage progressif. Un autre aux épanchements d'urine.
Des trucs tournaient dans les joints coins, puis au centre, pendant que d'autres trucs restaient dans les chambres...
Les flics sont venus deux fois, dont une en menaçant de saisir la sono (bravitudement gardée par un groupe de français lourdement ipodisés).
On a perdu un Estonien italophone dans la bataille, retrouvé par un Belge pleindelanguesophone sur les coups de 6h30 en pleine tentative de sofaïsation ("Je ne suis que canapé, vous ne pouvez pas me voir, de toute façon j'ai envie de mourir tellement j'ai mal").
On a passé 4 fois Justice, 8 fois One-Two et 3 fois Radioclit sans perdre un gramme d'ambiance.
Arrivée à la maison à 6h50, sans les clés, attentat à la sonette sur la personne d'un de mes colocs, bilan : 1 mort (le coloc).
Mais surtout, on était dans un appart de dingue, genre folie furieuse que même dans tes rêves tu pourrais pas te le payer en France.
Disclosure : les photos de mon Nokia, et ben la nuit c'est pas encore ça.