Ich bin un beignet

Wurst Powa'

Street pochoirs sur MES murs !

Kreuzberg n'est pas réputé pour la propreté de ses murs, et on avait déjà trouvé un élément de réponse dans la relation entre prix du mètre carré et blanchitude de la façade (je vais arrêter avec les 'tude, promis !). "Saubere Wände = höhere Mieten" comme ils disent.
Du coup, une gentille équipe de tagueurs locaux passe régulièrement pour rafraîchir leurs blases, ce qui me vaut de nombreux "SO 36" ou "Xberg 36" ou "36 je sais pas quoi". [SO 36 était l'indicatif postal de mon quartier, resté aujourd'hui comme une espèce de marque de fabrique identitaire cool et branchée, je vous rapporte des T-shirts si vous voulez]

Révolution depuis la semaine dernière, mes voisins ont découvert le pochoir.On le croyait exclusivement réservé à Mitte et Prenzlauer Berg, et ben non, il débarque, et je trouve ça nettement plus sympa. Ca fait même un peu cool people d'avoir ça sur sa façade, genre "Ouais mon pote Artiste est venu dîner vendredi, ils nous a offert sa dernière Oeuvre en avant-première" .

Du coup ça m'a donné envie de repartir à la chasse au street art, armé d'un simple téléphone pseudo-APN...

Faudrait quand même que je vérifie ce que c'est que ce SFHIR...

WG Party

J'imagine que ça doit être la même chose dans la plupart des villes étudiantes : chaque petite chose se transforme très rapidement en occasion de faire la fête.
Berlin ne déroge pas à la règle, d'où la foultitude de "wg parties", ces teufs plus ou moins préparées dans des colocs plus ou moins teufables (la mode est aux néologismes, non ?).

Ca va du pot à effectif restreint dans lequel on reste piégé de longues heures à s'ennuyer, à la "rave à la maison" dans une Fabriketage où les maîtres des lieux font payer l'entrée plus cher que certaines boîtes (mais pas Maria, t'en fais pas tu restes la plus chère de toute).

Les principes de bases sont le plus souvent respectés : ouvertitude (de la porte : chacun ramène ses potes qui eux-mêmes ramènent les leurs, et ainsi de suite), alcoolitude (mieux vaut prévoir large), droguitude (douce et dans les coins, puis plus dure et moins en coin), tarditude (impossible de virer les derniers déchets avant 7h du mat') et enfin bordélitude, le plus important, je vous fais pas de dessin.

Samedi soir, et ben y'avait tout ça.

On ne connaissait pas les gens qui vivaient dans cet appart de fou. Ces gens ne connaissaient pas la moitié de leurs invités, on a décompté pas moins de 8 nationalités.

Un des nombreux balcons était réservé à une exposition de caisses de bières en mode vidage progressif. Un autre aux épanchements d'urine.

Des trucs tournaient dans les joints coins, puis au centre, pendant que d'autres trucs restaient dans les chambres...

Les flics sont venus deux fois, dont une en menaçant de saisir la sono (bravitudement gardée par un groupe de français lourdement ipodisés).

On a perdu un Estonien italophone dans la bataille, retrouvé par un Belge pleindelanguesophone sur les coups de 6h30 en pleine tentative de sofaïsation ("Je ne suis que canapé, vous ne pouvez pas me voir, de toute façon j'ai envie de mourir tellement j'ai mal").

On a passé 4 fois Justice, 8 fois One-Two et 3 fois Radioclit sans perdre un gramme d'ambiance.
Arrivée à la maison à 6h50, sans les clés, attentat à la sonette sur la personne d'un de mes colocs, bilan : 1 mort (le coloc).

Mais surtout, on était dans un appart de dingue, genre folie furieuse que même dans tes rêves tu pourrais pas te le payer en France.

Disclosure : les photos de mon Nokia, et ben la nuit c'est pas encore ça.

Dernière 2006

Dernière nuit à Berlin pour l'année...
L'occasion de me dire qu'il faudrait que je fasse plus souvent le ménage, même si j'ai déjà fait beaucoup de progrès depuis que je suis parti de chez papamaman.
L'occasion de compter que j'ai emmagasiné une petite dizaine d'euros de pfands sur mon étagère du haut.
L'occasion de regretter ma machine à laver.
L'occasion de dormir un peu...

Post-report vs. agenda vs. le reste

Difficulté majeure sur ce blog : équilibrer un 3615MyLife personnel et chiant pour la majorité avec de l'agenda/urbanreporting plus travaillé, et aussi avec David Hasselhof.
Doux mélange pas forcément facile à doser, et surtout pas nécessairement aussi détonnant que je le voudrais...
C'est déjà plus facile avec un rapide coup d'oeil aux statistiques : une audience pour moitié cercle perso, et pour l'autre moitié franco-berlinois/erasmus/etc. Je n'oublie pas mes 5% de petits cochons qui persistent sur les petits seins dans google...

Sans compter que le rythme est très légèrement effréné dans cette ville, on a du mal à se souvenir de tout, encore moins une semaine après.

Ce qui est resté depuis ces derniers jours (le reste est parti avec les bières et les Maîtres Mike) :
• des concerts (Balkan Beat Box, One-Two, Sex In Dallas, ...) - mention spéciale pour Séverin et Fred
• des soirées et du gatecrashing - après le Watergate, je me suis fait le 103 à l'oeil. Pas beaucoup de mérite, les allemands ne conçoivent même pas doubler dans une queue, alors rentrer sans payer, vous pensez bien ma bonne dame... Incruste collective dans une WGparty bien remplie samedi soir.
• des cours (fait marquant s'il en est)
• une rechute dans le poker - c'était à prévoir

et pis le reste était sûrement fou aussi, mais bon, faudra repasser un peu plus tard...

Perspectives cette semaine : des cours (crescendo), un concert (Sébastien Tellier cf ici et là), un opéra si possible, un rhume sûrement, une expo cet aprèm', une tisane et au lit ! Et David Hasselhof.

tags technorati:  one-two,  balkan beat box,  sebastien tellier,  berlin,  stats,  poker,  gatecrash,  103,  watergate

Vous ne vous rendez pas compte...

Un week-end édifiant : je suis désormais persuadé de vivre dans une ville où chercher à comprendre ce qui s'y passe est aussi inutile qu'impossible.

Exemple le plus frappant : mes voisins
Premier réveil dans mon nouvel appart' à Kreuzberg, fenêtres ouvertes, je donne sur un petit jardin qui donne sur des petits jardins et ainsi de suite... Bruits d'oiseaux, et de chèvres. Oui de chèvres, je me suis demandé un instant si je fumais bien juste une clope, mais je n'ai pas rêvé. Une rapide enquête de voisinage m'a permis d'identifier la source d'un tel bug dans la matrice (je suis en pleine ville, centre de Berlin).
En me baladant dans ma rue, j'ai découvert à 10 mètres de mon porche un petit chemin de terre, qui mène à une cabane au milieu d'un terrain vague. Un manège, quelques poneys, une mare à canards avec ses oies et ses poules, un enclos avec des moutons, et... la chèvre.
Et tout ça presque sous mes fenêtres !
Possibilité de rentrer dans la cabane boire un café ou un thé - bio, cela s'entend - Tous les bénéfices seront reversés à la ferme.
Y'a pire comme voisins.

A suivre : un petit post-report du week-end qui a encore été très mouvementé ; Hotel Bar avec des extraterrestres pour mon anniversaire, Jägermeister et soupe populaire bobohype, Panorama et Berghaim pour le côté teuf dans une centrale thermique (fou), fatigué ?

Adalbert Strasse

!!!!!!Check this out on Google Maps!!!!!!!

Home Sweet Heim

Une bonne chose à savoir sur le marché de l'immobilier à Berlin : ceux et celles qui disent que 2 jours suffisent à trouver une coloc sont des mannequins pulpeuses, ou de sales cons.
Je suis en mode search&invest depuis 15 jours, et j'étais sdf jusquà encore hier.
25 ou 30 visite, 10 réponses négatives, 20 absences de réponse... Et hier, à 2h d'intervalle je reçois 2 coups de fils positifs.
Du coup me voilà déménagé à Kreuzberg (X-Berg pour les intimes), Adalbertstr. 73, avec 3 charmants allemands, dont une charmante, mais aussi un chat,, une machine à laver le linge et la vaisselle (c'est pas la même hein!),et même une chambre avec un lit à moi !!
Sur ce, je vais m'y coucher, après avoir enfin défait mes valises...

PhD en drague - comment trouver une WG

Je viens de comprendre un principe fondateur de la recherche de coloc'.

Un simple dérivé de la drague où le but n'est plus de coucher avec toi, mais de coucher dans la pièce à côté de la tienne. En dehors de cette différence, les procédés restent les mêmes.
Poudre aux yeux, paillettes et forte dose de parfum svp, on ne lésine pas sur les moyens. Après une semaine de recherches presques infructueuses, j'ai donc décidé de changer de méthode.

• Le mail d'approche : court mais très travaillé, de préférence en allemand, avec une pointe d'humour (c'est dur en allemand, je sais), sans en rajouter trop non plus. Je maîtrise relativement bien cette étape, un taux de retour satisfaisant.
• Le coup de téléphone : purement informatif, mais on ne se privera pas d'un petit compliment.
• La visite : là ça se corse... A appréhender comme un premier rendez-vous. Tenue vestimentaire, port de tête, voix sensuelle mais ferme, sourire, blagues, intérêt forcé pour ce que vous raconte l'adversaire. Faire ressortir le maximum de motivation : "Tu es mon âme soeur, je ne vois pas comment nous pourrions vivre l'un sans l'autre"
• Le coup de téléphone (bis) : à alterner avec le mail pour remercier, relancer ou insulter (en cas de refus uniquement).
• L'emménagement : ça, euh... Je ne connais pas encore...

Conclusion : Ca fait longtemps que je n'ai pas dragué, il faut croire que je suis un peu rouillé. Allez, je file mater Hitch !